Le sapin de Noël, entre tradition et activité économique
La magie de Noël parle à toutes nos âmes d’enfants et cette magie est indissociable du sapin de Noël. Nostalgie de l’enfance, joie des retrouvailles et trêve au cœur de l’hiver, Noël, cette fête que beaucoup qualifient de plus belle de l’année, ne peut pas être vraiment complète sans la présence du sapin.
Héritée d’une tradition celtique qui célébrait le solstice d'hiver en ramenant de la forêt un arbre ou une branche toujours verts (conifère, genévrier, houx, gui ...), la tradition de décorer un sapin pour les fêtes reste le témoin d’une pratique millénaire. Celle-ci veut, qu’au cœur de l’hiver, le sapin (qui garde ses aiguilles toujours vertes), soit le symbole de la vie qui continue.
L’arbre de Noël, un conifère de diverses variétés
Les territoires situés au sud de notre pays sont particulièrement appropriés à la culture du sapin de Noël. Ces entreprises, dont le nombre est estimé à 50, sont essentiellement situées en province de Luxembourg ou dans le sud de la province de Namur. Ce sous-secteur de l’horticulture est économiquement le plus important de l’horticulture ornementale wallonne.
Avec le temps, les pépiniéristes ont développé la culture de plusieurs variétés d’arbres de Noël ; si, au départ, l’épicéa commun était la variété cultivée et commercialisée par excellence, depuis quelques décennies, d’autres sortes de conifères, notamment ceux ne perdant pas leurs aiguilles, ont colonisé les champs de culture. Ainsi, les sapins Nordmann, noble ou baumier ont commencé à pousser dans les champs, mais aussi d'autres sortes d’épicéas comme les pungens ou les omorica qui présentent des teintes bleutées ou argentées.
Un secteur économique important pour notre région
Cultiver des arbres de Noël est une activité qui s’étend sur toute l’année. Ainsi, entre la mise en culture des semences en pépinière, la plantation, le repiquage, l’entretien des parcelles, les tailles de printemps et la coupe, la culture des sapins de Noël occupe tout un secteur et de nombreux salariés au fil de l’année.
Le chiffre d’affaires des producteurs professionnels de sapins de Noël est estimé à 35 millions d’euros. Cette activité́ est une importante utilisatrice de main-d’œuvre et génère aux alentours de 1.000 emplois équivalents temps plein (environ 450 emplois directs et 550 emplois indirects). Source : UAP.
La production wallonne annuelle d’arbres de Noël avoisine les 2 millions d'arbres qui font l'objet d'un commerce de gros et sont exportés à près de 85%, ce qui fait de la Belgique le deuxième pays européen exportateur de sapins de Noël après le Danemark. Et toute cette production occupe une surface d’environ 3.100 hectares, ce qui représente environ 0,42 % de la surface agricole utile. Il faut également noter que cette production ne suffit pas à répondre aux besoins des marchés à l’export. D'où les producteurs wallons achètent eux-mêmes des sapins (principalement au Danemark) pour compléter leur offre.
Une culture de plus en plus écoresponsable et parfois biologique !
Conscients de l’importance du respect de nos sols et de nos produits en Wallonie, les producteurs de sapins de Noël s’orientent de plus en plus vers des cultures respectueuses de l’environnement. Ainsi, les producteurs affiliés à l’Union Ardennaise des Pépiniéristes (UAP) ont souhaité s’engager vers un mode de culture encore plus écoresponsable, en tentant de réduire toujours plus leur impact sur l’environnement par le lancement de la charte Véritable et écoresponsable. Les sapins répondant à cette charte sont vendus sous l’appellation ‘Véritable et écoresponsable’.
Cette charte évolutive vise à limiter et diminuer progressivement l’utilisation d’herbicides et des pulvérisations ; privilégier les coupes plutôt que le prélèvement de mottes ; vérifier les vitesses des vents avant traitement ; utiliser les animaux comme des moutons ou chevaux de traits pour nettoyer les terrains, …
D’autre part, certains producteurs sont passés directement à la culture biologique des sapins de Noël et pratiquent la vente directe sur leurs parcelles.
L'arbre de Noël, le choix du coeur
Choisir un sapin de Noël est un acte hautement symbolique et émotionnel. Les Belges restent attachés à cette tradition même si de nombreuses alternatives s’offrent à eux. En 2020, une étude de consommation a permis de tirer de nombreux enseignements quant aux habitudes de consommation des Belges concernant cet arbre de légende.
Ainsi, 71% des Belges placent un sapin (qu’il soit naturel, artificiel ou bricolé) pour les fêtes. Ils sont en majorité jeunes (sous les 55 ans) et de classes sociales moyennes à élevées. 21% de nos compatriotes optent pour un arbre naturel, car ils trouvent cela plus joli et que seul cet arbre garde la vraie symbolique de la vie qui se poursuit.
Néanmoins, 47 % des Belges préfèrent le sapin artificiel pour une question de facilité. Les jeunes et les classes sociales moyennes à élevées semblent être plus sensibles à l’attrait du naturel. Quant à la variété, ce sont essentiellement des sapins Nordmann qui sont achetés et cela principalement en jardinerie, chez un pépiniériste ou en grandes surfaces.
Quelle déco cette année ?
Le sapin de Noël est coquet et aime suivre la mode ! La tendance 2021, c’est le rose et l’or. Néanmoins, la déco naturelle (éléments naturels tels que le bois, le papier, les fruits séchés, pommes de pin...) reste un choix sûr et certain, tandis que le DIY (do it yourself) continue à faire des émules qui s’investissent à fond dans la création du décor de Noël. Enfin, les rouge et blanc restent les couleurs de Noël et gardent invariablement la cote. Pour la déco de table, du sapin ou encore de votre intérieur, faites confiance à un professionnel comme un fleuriste qui pourra donner un côté à la fois tendance et traditionnel à ces merveilleuses journées de fin d’année.
